Récits publiés par des Rwandais absents du Rwanda en 94, par des étrangers témoins du génocide ou ayant recueilli des témoignages des rescapé

Ce sont des récits produits soit par des Rwandais qui étaient absents mais qui connaissaient le pays parce qu’ils y étaient nés et parce qu’ils y avaient des parents ; soit par des étrangers présents au Rwanda pendant le génocide (Dallaire), ou ayant pris soin de recueillir des témoignages de rescapés (African Rihts ou Hatzfeld par exemple)

1- Scholastique Mukasonga

  • Inyenzi ou les cafards, Gallimard, 2006
  • La femme aux pieds nus, Gallimard, 2008
  •  Iguifou, Nouvelles rwandaises, Gallimard, 2010
  • Notre dame du Nil, Gallimard (Roman), 2012
  • Cœur Tambour (Roman), Gallimard, 2016

2- Gaël Faye

Petit pays, Beranrd Grasset 2016

3- African Rights 

Rwanda, Death, Despair and Defiance, 1994 (1ère édition), 1995 (2è édition)

 4- Jean Hatzfeld

  • Dans le nu de la vie, Seuil
  • Une saison de machettes, Seuil
  • La stratégie des antilopes, Seuil, 2005
  • Un papa de sang, Seuil, 2017

 5-Maria Malagardis (photos)

Rwanda, le jour d’après, récits et témoignages au lendemain du génocide, Editions d’Art Somogy, 1995

 6- Christophe Calais  (photos)

Rwanda, Le cri des morts, le silence des vivants, BBK Saola

7- Michel Bührer  (photos)

Rwanda, Mémoire d’un génocide, Le Cherche Midi Editeur, 1996

8- Annie Faure 

Les blessures d’humanitaire, Balland, 1995

9- Stéphane Audouin-Rouzeau

Une initiation -Rwanda (1994-2016), Seuil, 2017

Pour plus d’informations et commande du livre: https://www.decitre.fr/livres/une-initiation-9782021308518.html#resume

10- Hélène Dumas

1- Le génocide au village : Le massacre des Tutsi au Rwanda, mars 2014

Fruit d’une enquête d’une dizaine d’années dans une commune du Rwanda, cette histoire  » à la loupe  » reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l’exécution à l’échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (avril-mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes. Nourri des témoignages aux procès, ceux des survivants, des tueurs et des témoins, mais aussi de déambulations sur les lieux de l’extermination, le récit met en lumière les mécanismes de ces massacres de proximité et la créativité meurtrière des bourreaux qui ont assuré la redoutable efficacité du génocide des Tutsi. Il éclaire l’ampleur de la participation populaire, ainsi que le rôle des imaginaires de guerre défensive et d’animalisation des victimes qui ont animé les tueurs.

Ce texte est aussi l’histoire de la confrontation d’un chercheur à la violence inouïe d’une parole et de la commotion produite par les traces physiques de l’extermination. À ce titre, il invite à une réflexion sur les manières de faire l’histoire d’un événement dont tant de dimensions demeurent inédites au regard des autres configurations de violence extrême.

Hélène Dumas est docteur en histoire à l’EHESS. Elle a travaillé sur l’histoire du génocide des Tutsi rwandais de 1994 après avoir suivi plusieurs procès sur place, au Rwanda, où elle a séjourné une quinzaine de fois.

Pour plus d’informations et commande: https://livre.fnac.com/a6735796/Helene-Dumas-Le-Genocide-au-village-Le-massacre-des-Tutsi-au-Rwanda#int=:NonApplicable|NonApplicable|NonApplicable|6735796|NonApplicable|NonApplicable

2- Sans ciel ni terre – Paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006): paru le  1 octobre 2020

Dans l’amas des archives de la principale institution chargée de l’histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d’écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d’une centaine d’enfants survivants.
Rédigés en 2006 à l’initiative d’une association rwandaise de rescapés, dans une perspective testimoniale et de catharsis psychologique, ces témoignages d’enfants devenus entre-temps des jeunes hommes et des jeunes femmes, racontent en trois scansions chronologiques souvent subverties ce que fut leur expérience du génocide, de la  » vie d’avant  » puis de la  » vie d’après « . Leurs mots, le cruel réalisme des scènes décrites, la puissance des affects exprimés, livrent à l’historien une entrée incomparable dans les subjectivités survivantes et permettent, aussi, d’investir le discours et la gestuelle meurtrière de ceux qui éradiquèrent à jamais leur monde de l’enfance.
Le livre tente une écriture de l’histoire du génocide des Tutsi à hauteur d’enfant. Il donne à voir et à entendre l’expression singulière d’une expérience collective, au plus près des mots des enfants, au plus près du grain de la source. Tentative historiographique qui est aussi une mise à l’épreuve affective et morale pour l’historienne face à une source saturée de violence et de douleur. Loin des postulats abstraits sur l’ » indicible « , le livre propose une réflexion sur les conditions rendant audibles les récits terribles d’une telle expérience de déréliction au crépuscule de notre tragique XXe siècle.

Pour plus d’informations et commande:  https://livre.fnac.com/a14086293/Helene-Dumas-Sans-ciel-ni-terre-Paroles-orphelines-du-genocide-des-Tutsi-1994-2006?Origin=fnac_google

 

11- Jean-Philippe Stassen 

Déogratias (BD), Aire Libre, 2000

 12- Masioni Grenier Ralph 

Rwanda 1994, Descente en enfer (BD), Albin Michel, 2005

13- Romeo Dallaire

J’ai serré la main du diable, 2005

14- Toute la série des livres publiés en 2000 dans le cadre du projet « Ecrire par devoir de mémoire » et dont :

  •  Murambi le livre des ossementsde Boubacar Boris Diop,
  • La Phalène des collinesde Koulousy Lamko,
  • Nyamirambode Nocky Djedanoun,
  • La moisson des cranes de Waberi Abdourahman
  • L’ainé des orphelinsde Tierno Monenembo
  • Ecrire l’indicible. La Tragédie du Rwanda vue par le collectif « Ecrire par devoir de mémoire » de Anabel Apap:

PRÉSENTATION

  1. Quatre ans après le génocide rwandais, dix artistes africains, les écrivains Véronique Tadjo, Koulsy Lamko, Nocky Djedanoum, Boubacar Boris Diop, Monique Ilboudo, Vénuste Kayimahé, Jean-Marie Vianney Rurangwa, Tierno Monénembo, Meja Mwangi, Abdourahman A. Waberi, le sculpteur Bruce Clark et le cinéaste Samba Félix N’Diaye, formant le collectif “Écrire par devoir de mémoire”, se rendent sur les lieux de la tragédie. Deux mois durant, ils visitent les sites du crime, dialoguent avec les survivants, questionnent les bourreaux. Leur but : transformer les souvenirs fragmentés du génocide en une mémoire collective, mettre en mots l’innommable, trouver une forme dépassant les limites entre l’écriture factuelle et l’écriture fictionnelle afin de saisir le génocide dans toute son horreur et sa dimension humaine. Comment dire l’indicible ? C’est à cette question que s’applique à répondre cet essai.
  2. Spécialiste en littératures francophones et théories post-coloniales, Anabel Apap est docteur des Universités de Paris Sorbonne et de Malte. Ses recherches actuelles portent sur les questions migratoires dans la littérature et le cinéma méditerranéens et africains subsahariens.  Pour plus d’informations, cliquez ICI

15- Père Vito Misuraca 

Rwanda, Journal de l’enfer, Introduction de Piero Gbeddo, Gribaudi, La Commerciale, 1995

16-Nuit et brouillard sur le Rwanda de Jean Chatain

« Un travail d’information et d’explication sur le génocide des Tutsi tout à fait remarquable. » Jean Chatain découvre les horreurs perpétrées par les milices et les troupes gouvernementales plus enclines à massacrer les Tutsi qu’à affronter les troupes du FPR.

La litanie des charniers, les cadavres qu’il voit charriés par l’Akagera, source du Nil, nous pénètrent d’émotion. C’est l’exacte réalisation, dit-il, du discours de Léon Mugesera qui en 1992 enjoignait de « couper les têtes des Tutsi et que, par un cours chemin qui est le Nil, ils retournent ainsi chez eux en Abyssinie ».

Les réflexions de l’auteur, face aux cadavres, nous interrogent sur le gouvernement français qui sauve la mise aux tueurs et à leurs commanditaires. Sous sa plume, une sorte de nouveau « Exterminez toutes ces brutes ! » de Sven Lindqvist s’est écrit en 1994.

Pour plus d’informations et commande du livre, cliquez sur le lien:

https://www.lalibrairie.com/livres/nuit-et-brouillard-sur-le-rwanda_0-6854074_9791093440095.html?ctx=bb6bf51e78ca684aee7fb5e9fd441635

17-Les enfants d’Imana, histoire sociale et culturelle du Rwanda ancien

A l’occasion du colloque organisé par l’association France Rwanda Génocide – Enquêtes, Justice et Réparations (FRG-EJR) sur les nouveaux apports sur l’implication de la France dans le génocide des Tutsi qui se tiendra à Paris le 12 novembre 2011, sera publié, à cette date, le livre de Jean-Luc Galabert, » Les enfants d’Imana, histoire sociale et culturelle du Rwanda ancien », ainsi que de la sixième livraison de la revue « La Nuit rwandaise ».

LIRE ICI : http://izuba.info/editions/les-enfa…

 

18-UNE INITIATION. Rwanda 1994-2016 de Stéphane Audoin- Rouzeau

Mais que s’est-il passé ? Après trois décennies d’un parcours de recherche entièrement consacré, dès l’origine, à la violence de guerre, un « objet » imprévu a coupé ma route. On aura compris qu’il s’agit du génocide perpétré contre les Tutsi rwandais entre avril et juillet 1994, au cours duquel huit cent mille victimes au moins ont été tuées, en trois mois. Ce qui se joue ou peut se jouer chez un chercheur, dans l’instant tout d’abord, dans l’après-coup ensuite, constitue l’axe du livre qui va suivre.
Car l’objet qui a croisé ma route ne s’est pas contenté de m’arrêter pour un moment : il a subverti, rétroactivement en quelque sorte, toute la gamme de mes intérêts antérieurs ». S A-R

Pour plus d’informations et commande du livre: https://www.decitre.fr/livres/une-initiation-9782021308518.html#resume

19-Faire face au génocide des tutsi

Le génocide et sa négation sont structurellement liés. Avant d’être accompli, le projet génocidaire est dissimulé ; pendant son accomplissement, la réalité de l’extermination est démentie ; après avoir été perpétré, la nature même du génocide est déniée.

http://izuba.info/negationnisme/faire-face-au-negationnisme-du-genocide-des-tutsi/

 

20-« Rwanda, racisme et génocide » de Marcel Kabanda et JP Chrétien
Sorti le 5 septembre 2013
Le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994 est emblématique de la catastrophe qui a frappé toute l’Afrique des Grands Lacs depuis une vingtaine d’années. Il n’a été le fruit ni d’une fureur conjoncturelle, ni d’une fatalité ethnographique ou biologique, mais il est le produit très moderne d’une option extrémiste, jouant du racisme comme arme de contrôle du pouvoir. En effet, cette mise en condition de tout un pays aurait été impossible sans l’inscription durable dans la culture de cette région d’Afrique d’une idéologie racialiste, discriminant, sous les étiquettes hutu et tutsi, des autochtones et des envahisseurs, le « vrai peuple » rwandais majoritaire et une « race de féodaux ».
Ce livre décrypte la construction de cette idéologie, trop méconnue, qui oppose les « vrais Africains » à des « faux nègres », ceux qu’on a appelés les Hamites depuis les années 1860 dans la littérature africaniste. Cette maturation se situe à la fois en Europe, dans l’histoire de l’anthropologie, et en Afrique, dans la logique des politiques coloniales, et elle se joue sur deux siècles, donc bien en amont de la crise des années 1990, et jusqu’à aujourd’hui. Le schéma racial dit « hamitique » est né de la même matrice intellectuelle que celui opposant Aryens et Sémites, qui a embrasé l’Europe dans les années 1930-1940.
Pour plus d’informations et commande du livre cliquez, ICI
21-« Ferme ta bouche  » de Zita Naramé
Hilly peut être fière de son parcours. Sortie indemne du premier génocide des Tutsis rwandais en 1959, elle fuit les massacres en 1973, s’exile au Zaïre et devient agent de l’ONU. Une mutation au siège du CEPAS à Paris la hisse au poste d’assistante du Top Management. Elle qui a déjà tant souffert ne peut imaginer ce qui l’attend. Un homme, Trevor, prend ses fonctions à la tête du département, avec un plan de réforme jugé révolutionnaire. Celui qui se dit proche de Bush est un escroc, plusieurs fois condamné en Californie pour discrimination raciale et harcèlement moral exercé sur des cadres issus des minorités. La vie de Hilly va à nouveau basculer… Livre paru le 20 Janvier 2014.
Pour le commander, nous vous invitons à vous rendre sur le site
22-La vie des Batutsi du Rwanda sous la première et deuxième république (1959-1990) d’Antoine Mugesera

Persécutions et massacres antérieurs au génocide de 1990 à 1994

Observateur attentif et chroniqueur incisif des deux premières Républiques rwandaises, Antoine Mugesera brosse un portrait sensible et détaillé des conditions de vie réservées aux Tutsi du Rwanda de 1959 à 1990, à partir d’un fond foisonnant d’archives inédites, d’observations personnelles et de témoignages qu’il a scrupuleusement collectés et analysés. Des campagnes incendiaires, expulsions et déportations de Tutsi du tournant des années 1950-1960, aux discriminations, aux représailles et pogroms à l’encontre des Tutsi, le lecteur suit la genèse et le développement des processus d’exclusion, d’exacerbation du sentiment ethnique, de construction de la figure d’un ennemi intérieur, de légitimation de la violence extrême contre la composante tutsi de la nation rwandaise. La participation massive au génocide de 1994 ne peut se comprendre sans connaître ses antécédents. Antoine Mugesera les met à jour et montre que la tentative de « solution finale » du printemps 1994 résulte d’un processus politique et social entretenu avec constance pendant trois décennies. Un livre d’Antoine Mugesera, en kinyarwanda, sur la vie des Tutsi sous la deuxième république rwandaise, était paru aux Éditions Rwandaises, à Kigali, en mars 2004

Pour plus d’informations: http://www.izuba.info/info/rencontres-avec-a-mugesera-les-conditions-de,978.html

http://www.izuba.info/librairie/la-vie-des-batutsi-du-rwanda-premiere-deuxieme-republique/

23-La fantaisie des Dieux -Rwanda 1994, Les Arènes, 2014

Une BD de Patrick De Saint-Exupéry et Hippolyte chez Les Arènes – 2014 Une bouleversante BD reportage revient, vingt ans après, sur le génocide le plus rapide de l’histoire… Cette année, les commémorations du centenaire de la Première guerre mondiale risquent hélas d’occulter un autre dramatique anniversaire: celui des 20 ans dugénocide rwandais. Avec 800.000 tués en cent jours, soit une productivité deux fois supérieure à la solution finale nazie de Treblinka, cette immense tragédie continue pourtant -c’est très légitime- à hanter les esprits. A fortiori de ceux qui y ont assisté. Comme Patrick de Saint-Exupéry, qui signe le scénario de La fantaisie des Dieux, une bande dessinée aussi poignante que riche en enseignements. Des témoins racontent Co-fondateur et rédacteur en chef de la revue XXI, Patrick de Saint-Exupéry était en reportage au Rwanda à la mi-mai 1994, soit à l’acmé du massacre. Après avoir publié, en 2004, l’essai L’inavouable, la France au Rwanda (éditions Les Arènes), ce Grand Reporter de formation est retourné à Kigali en compagnie du jeune dessinateur Hippolyte (Le maître de Ballantrae, Les ombres). Ensemble, ils ont rencontré acteurs, témoins et survivants du génocide dont les témoignages éclairent les propres souvenirs -toujours révoltés- du scénariste. La suite dans ces liens: http://www.20minutes.fr/culture/1316302-une-bd-commemore-le-vingtieme-anniversaire-du-genocide-rwandais; http://culturebox.francetvinfo.fr/rwanda-20-ans-apres-commemorer-linnommable-152019

24-Le Génocide des Tutsi du Rwanda de Florent PITON
D’avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXème siècle ne s’inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d’antagonisme ethnique. Il est le produit d’un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l’émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence.
Il montre ainsi que l’extermination des Tutsi, quoique n’étant pas inéluctable, ne fut ni un accident ni une réaction spontanée. En évoquant aussi bien les tueries au plus près de leurs conditions d’exécution que le rôle des acteurs de l’État et de la communauté internationale, tout particulièrement l’ONU et la France, l’auteur inscrit cet événement au cœur de notre XXe siècle et des enjeux contemporains. L’analyse des questions mémorielles et judiciaires, et de la sortie du génocide, permet enfin de comprendre que ses conséquences se font ressentir aujourd’hui encore dans tous les aspects de la vie sociale.

Pour plus d’informations et commande du livre: https://www.collectionreperes.com/catalogue/index-Le_g__nocide_des_Tutsi_du_Rwanda-9782707190680.html

25-Rapport de la mission Génocides

Préface de Dominique Schnapper; Postface d’Henry Rousso; Édité par Vincent Duclert

Installée le 18 octobre 2016, la Mission ministérielle d’étude en France sur la recherche et l’enseignement des génocides et des crimes de masse a remis au gouvernement un rapport de 1 700 pages dont la synthèse générale est publiée ici. Une équipe internationale de soixante-cinq chercheurs et professeurs a travaillé durant deux années pour établir un large bilan des savoirs sur les violences extrêmes, leur étendue dans le temps et leurs univers de destruction, entraînant l’anéantissement de populations entières, révélant la puissance exterminatrice d’États et d’idéologies.

Cette enquête sans équivalent atteste des connaissances élaborées depuis plus de vingt ans, depuis que le génocide des Tutsi du Rwanda a démontré que la Shoah ne serait plus la dernière catastrophe et qu’il convenait alors d’intensifier toutes les recherches. Celles-ci sont capables aujourd’hui de fonder des progrès convergents, tant dans l’enseignement et l’éducation que dans la muséographie et la documentation. Ces nouvelles connaissances s’appliquent à penser les univers de la mise à mort de masse, la résistance et le témoignage des victimes, le choix des justes comme la logique des bourreaux, les « avant » et les « après » qui redéfinissent les processus génocidaires, la politique des nations et le défi du droit, la volonté de déshumanisation et le devoir d’humanité.

De telles avancées heuristiques appellent des politiques de soutien. Sur la base de ses travaux, la Mission présente au gouvernement d’importantes recommandations pour doter nos sociétés des savoirs nécessaires à l’engagement contre les génocides, les crimes de masse, les violences extrêmes et les esclavages.

Pour plus d’informations et commande du rapport: http://www.cnrseditions.fr/histoire/7710-rapport-de-la-mission-genocides.html

26-Rwanda, ils parlent – Témoignages pour l’histoire, livre de Laurent Larcherparu le 21 mars 2019

25 ans après le génocide des Tutsis au Rwanda, ces entretiens inédits avec des acteurs de l’époque, hauts fonctionnaires, politiques, militaires, journalistes et prêtres français confirment le naufrage épouvantable de notre diplomatie, et la faillite morale de nos autorités.
Laurent Larcher a rencontré ceux qui, depuis 25 ans, défendent sans sourciller leur action au Rwanda, et il restitue, sans filtre, leur version de l’Histoire. Sous l’effet des questions répétées du journaliste, et confronté, notamment, aux témoignages de Bernard Kouchner, Guillaume Ancel et d’un autre soldat de Turquoise, qui affirment que l’armée française a organisé des opérations offensives, après le début du génocide, contre le FPR de Kagamé, le discours officiel (la France ne savait pas, Turquoise est un modèle d’opération humanitaire) a commencé à se lézarder.
Ces multiples entretiens sont, en soi, des documents précieux, un livre pour l’histoire. Mais ils sont aussi une nouvelle étape dans le dévoilement de l’implication de l’armée française dans le génocide des Tutsis. Ce livre fait entendre le fond de la pensée des principaux acteurs de cette implication, et permet de mesurer l’étendue de leur aveuglement. 25 ans après, rien n’a changé dans la conscience de ceux qui ont soutenu le régime meurtrier d’Habyarimana.

Pour plus d’informations et commande: https://livre.fnac.com/a13189388/Laurent-Larcher-Rwanda-ils-parlent-Temoignages-pour-l-histoire

27-Rwanda – Le réel et les récits, livre de Catherine Coquio , paru le 22 novembre 2004 aux éditions Blin

« Itsembatsemba », « itsembabwoko », « itsembabatutsi ». Tels sont les noms par lesquels les Rwandais ont désigné ou désignent le génocide des Tutsi du Rwanda. En avril 1994, au vu et su de la « communauté internationale », plus d’un million d’hommes furent exterminés en quelques mois, sur ordre du gouvernement rwandais, par l’armée rwandaise et les milices Interahamwe, qui mirent à contribution la population civile. Un siècle plus tôt, les Européens pénétraient le Rwanda.  » […] il manque un mot en kinyarwanda pour désigner les méfaits des tueurs d’un génocide, un mot dont le sens surpasse la méchanceté, la férocité et cette catégorie de sentiments existants.  » (Claudine Kayitesi). Il manque un mot, mais il y a des récits. Des récits avant. Et des récits après. Les récits d’avant sont des fables et des mythes. Pleins de Bible et de Science, ils ont peuplé ta mémoire des Blancs, puis empoisonné celle des Noirs. Les récits d’après montrent comment certains visiteurs blancs, et certains visiteurs noirs, mais d’abord les Rwandais eux-mêmes, comprennent et racontent ce qui s’est passé.

Pour plus d’informations et commande, https://www.amazon.fr/Rwanda-réel-récits-Catherine-Coquio/dp/2701139880

28-Enseigner le génocide des tutsi de la fin du collège à l’université, livre de Virginie Brinker, paru le  27 avril 2017 

Somme de contributions interrogeant les difficultés à aborder ce sujet en classe. Elles proposent un bilan des dernières recherches historiographiques, ainsi que des supports et des modèles didactiques en vue de l’enseigner en histoire, en littérature, en histoire des arts et en philosophie, fondés sur la pratique concrète de professionnel.

Pour plus d’informations et commande : https://www.fnac.com/ia1132172/Virginie-Brinker#ID8557618