Dans le cadre de la 27ème commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda, le Mémorial de la Shoah, en partenariat avec Ibuka France, vous invite à deux événements :
Dimanche 20 juin 2021 : Scènes d’humanité au milieu du chaos
Les témoignages des rescapés du génocide font entendre, à la marge de leurs récits, les très rares comportements charitables ou scènes d’humanité qui ont été manifestés à leur encontre et qui parfois ont contribué à leur survie. Ces actes de bienveillance et de sauvetage attestent toujours de la part de ceux qui, au péril de leur vie, ont sauvé des Tutsi menacés de mort, d’une volonté d’agir contre : contre l’ordre d’extermination, contre les injonctions racistes, mais aussi contre leurs voisins, voire contre leur propre famille. Ceci étant d’autant plus périlleux que le génocide des Tutsi au Rwanda est rendu possible par l’interconnaissance sociale, signifiant pour les victimes le retournement meurtrier du voisinage.
1- Rencontre. Dimanche 20 juin à 14h : Là où tout se tait
À l’occasion de la parution de Là où tout se tait de Jean Hatzfeld, Gallimard, 2021.
Au Rwanda, on les appelle abarinzi b’igihango, les gardiens du pacte de sang, ou parfois les Justes. Ces figures, très rares, se sont trouvées longtemps dans l’oubli, prises entre silence et méfiance. Pour les Hutu, ces Justes incarnent la trahison et renvoient l’image de ce qu’ils n’ont pas été. Tandis que les Tutsi portent sur eux d’irréductibles soupçons tant il est difficile d’envisager l’idée de Hutu irréprochables. L’évocation de manière précise et détaillée des actions secourables, et leur restitution dans l’épaisseur du récit de ceux qui peuvent encore aujourd’hui raconter, permet de dessiner les contours de ceux qui se sont opposés aux injonctions génocidaires.
En présence de l’auteur.
En conversation avec Léa Salamé, journaliste à France Inter.
2 – Témoignages. Dimanche 20 juin à 15h30 : Paroles de rescapés,
Offrir un peu de nourriture ou de réconfort, un refuge provisoire, un accueil protecteur, étancher la soif, extraire un nourrisson des cadavres, mentir, donner une information précieuse ou un conseil opportun, recouvrir dignement le corps des morts… De l’infime geste de secours jusqu’au sauvetage : le spectre des actes de bienveillance vis-à-vis des persécutés est très large. L’aide apportée, si ténue et fugace soit-elle, a néanmoins parfois existé et permis à certains de survivre.
En présence de Félicité Lyamukuru, d’Annie Ngaruye, de Gloriose Umugwaneza, Delphine Umwigeme, et Beata Umubyeyi Mairesse.
Animée par Amélie Schafer, psychothérapeute et Regine Waintrater, psychanalyste, maître de conférences à l’université Paris 7 Diderot.
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