IBUKA FRANCE

Mémoire, Justice et Soutien aux rescapés du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994

SOUTIEN AUX RESCAPÉS

PROJET DE PROGRAMME D’ACCOMPAGNEMENT PSYCHOLOGIQUE DES RESCAPÉS

 

Depuis 1994 des centaines de rescapés vivant à l’étranger et notamment en France, restent dans une situation moralement et parfois physiquement précaire, en proie plus que d’autres aux aléas des crises. En effet beaucoup sont isolés, sans famille, arrivés avec leurs traumas et leurs cauchemars et constituent une catégorie de personnes qui requiert une attention particulière, car n’ayant personne « de confiance » à qui se confier, avec qui passer du temps, à parler du passé, et donc à se projeter. Certains rencontrent des difficultés d’insertion sociale et d’accès à un métier, qu’ils soient jeunes et en évolution ou plus âgés et en reconstruction.

Cette « attention » ils ne l’ont guère et n’osent pas d’eux mêmes la solliciter, même si elle serait d’un grand réconfort. Le constat a déjà été abordé et fait l’objet de réflexions.

Depuis plusieurs années et plus précisément à l’issue du colloque tenu à Paris (mars 2007) sur la problématique du rescapé, des recommandations ont été notifiées et ne cessent d’être formulées dans le cadre du soutien aux rescapés et notamment les points suivants :

1 – aller au-delà des commémorations annuelles et être présent quotidiennement auprès des rescapés tant sur le plan soutien moral et psychologique que sur les plans matériels.

2 – Contribuer au renforcement des capacités d’ »Ibuka » en matière de communication pour permettre de diffuser les nouvelles des rescapés, voire aux rescapés des autres génocides. Ibuka France est sensible à cette situation et doit y répondre. Pour cela il est nécessaire de travailler sur la façon de rompre l’isolement de rescapés, loin des structures de soutien, d’instaurer un lien entre rescapés et entre associations de rescapés ou associations de soutien et de leur permettre d’avoir la parole et s’exprimer, de prendre en compte leurs ressentis et leurs besoins sur les plans tant moral que matériel. Il semble qu’Ibuka peut se faire dans un premier temps l’écho de ces difficultés et s’adresser à une équipe de psychologues spécialistes des traumas, puis dans un second temps être le facilitateur pour mettre en place un programme d’accompagnement. Le travail doit se faire tant sur le plan santé mentale que sur le plan insertion sociale et déboucher sur des propositions sur les deux aspects.

 LES BESOINS

1 – Au niveau de l’équipe de travail, pour préparer un programme « partagé », il est nécessaire de connaître les rescapés afin de le travailler avec eux et permettre ainsi son appropriation par les futurs bénéficiaires; ainsi un premier temps sera consacré à: – l’identification, la localisation et le dénombrement des rescapés.

2 – Au niveau des rescapés eux mêmes, il sera ensuite nécessaire de susciter le dialogue afin qu’ils puissent se déterminer sur les aspects de santé mentale, d’accompagnement et d’insertion sociale et dénombrer les actions et activités à mener.

L’objectif principal du projet est de préparer les conditions pour concevoir une stratégie permettant d’aller à la rencontre des rescapés dans différentes villes de France, surtout là où ils se trouvent en grand nombre et de trouver les moyens de les rassembler afin d’y recueillir leurs ressentis et besoins afin de préparer un programme expérimental pour leur accompagnement psychologique.

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