NOS ACTIONS

lutte contre le négationnisme

  • Le négationnisme est une attitude qui consiste à minorer le crime de génocide, à le banaliser, à le nier.
  • C’est un point commun à tous les génocides. Il se trouve toujours quelqu’un pour dire que les choses ne se sont passées comme on le dit, qu’il n’y a pas eu autant de morts, que les meurtres n’ont pas été planifiés, qu’il n’y a pas eu d’intention d’exterminer un groupe quelconque.
  • Ainsi, un professeur de lettres modernes, Robert Faurisson s’est rendu tristement célèbre en soutenant que les chambres à Gaz étaient un mythe. En ce qui concerne le Rwanda, les négationnistes prétendent qu’il s’est agi d’une guerre civile, qu’il y a eu des morts dans les deux camps, qu’ils sont tous coupables et victimes. Le négationnisme est puni par la loi « article 24 bis de la loi sur la liberté de la presse, relatif à la contestation d’un crime contre l’Humanité, a été amendé. Depuis, nier ou minorer le génocide des Tutsi du Rwanda est désormais puni par la loi en France d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende ».
  • Pour autant, il circule abondamment sur les sites internet et dans les réseaux sociaux, nourris par les thèses complotistes.

Nous vous joignons quelques éléments de synthèse sur le négationnisme du génocide contre les Tutsi, cliquez ICI

Les rescettes complotistes de Judi Rever

Le jeudi 17 septembre 2020, la version française du pamphlet de Judi Rever, « L’éloge du sang » est paru aux éditions Max Milo. Ibuka-France a dénoncé publiquement ce choix de ces éditions et a condamné ce soutien à la réécriture mensongère de l’histoire du génocide commis contre les Tutsi en 1994 au Rwanda.

En décembre 2019, le magazine Marianne, soutien déclaré de la journaliste canadienne, publiait l’un des chapitres de son ouvrage, donnant ainsi un aperçu de ses méthodes fallacieuses.

Ibuka-France a décrypté les ressorts de ce discours négationniste et vous en propose l’analyse avec l’article rédigé par Romain Poncet, en trois parties « Les recettes complotistes de Judi Rever », diffusées sur notre site : https://www.ibuka-france.org/les-recettes-complotistes-de-judi-rever/

Pour l’article complet en PDF,  cliquez ICI

et le communiqué de presse du 15 septembre 2020, ICI

Ibuka France ne laissera pas de répit aux discours des assassins de l’histoire et de la mémoire des victimes.

Communiqué DE PRESSE d'ibuka france et la crf du 29 février 2020

Paris le 29 Février 2020

Génocide contre les Tutsi : la CRF et Ibuka-France demandent l’annulation d’un « colloque » au Sénat

Les deux associations s’indignent de la tenue au Sénat, le lundi 9 mars 2020, d’un « colloque » réunissant des personnalités connues pour leurs prises de position remettant en cause la vérité historique du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

Le 29 février 2020 dernier, la Communauté Rwandaise de France (CRF) et Ibuka-France ont publiquement adressé à M. Gérard Larcher, président du Sénat, une protestation contre la tenue d’un « colloque », au Palais du Luxembourg, intitulé « L’Afrique des Grands Lacs : 60 ans d’instabilité ».

Au nombre des conférenciers conviés à s’exprimer apparaissent en effet les noms de plusieurs personnalités connues pour leur travail incessant de banalisation, minoration et/ou négation du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Ces faits sont punis par l’article 24 bis de loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

À quelques semaines de la première commémoration nationale du dernier génocide du XX siècle, comment expliquer qu’une institution officielle de la République française ouvre ses portes aux faussaires de cette histoire qui continuent, sans relâche, d’offenser la vérité historique et la mémoire d’un million d’assassiné-es et de l’ensemble des rescapé-es ? 

En dépit d’une pétition comptant plusieurs milliers de signataires, d’articles publiés dans la presse et de notre demande conjointe d’éclaircissements adressée à la présidence du Sénat, nous n’avons, à ce jour, reçu pour seule réponse qu’un silence qui ne cesse de nous inquiéter.

Les mots ne suffisent pas. Nous demandons que les institutions de l’État s’opposent à toute forme de négationnisme du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda, comme nous pensions que l’y obligerait l’inscription dans la loi de sa commémoration annuelle et officielle par le Décret n° 2019-435 du 13 mai 2019.

L’honneur de la France, si aisément brandi par les responsables qui entendent la représenter, ne saurait s’accommoder d’un compagnonnage honteux avec ceux dont l’œuvre ne vise qu’à mettre en doute la réalité d’un crime contre (faut-il le rappeler ?) l’humanité, et donc à en parachever l’accomplissement.

Nous exigeons donc l’annulation de cette réunion du 9 mars 2020. 

Nous l’exigeons au nom des victimes dont la mémoire serait une nouvelle fois bafouée.

Nous l’exigeons au nom des survivants et survivantes qui ne doivent pas se sentir, une nouvelle fois, abandonné-es.

Nous l’exigeons au nom des valeurs dont la République française se revendique la représentante. 

 Pour la CRF, Angélique U. INGABIRE

Pour Ibuka-France, Étienne Nsanzimana

Communiqué DE PRESSE d'ibuka france et la crf du 29 février 2020

Paris le 29 Février 2020

Génocide contre les Tutsi : la CRF et Ibuka-France demandent l’annulation d’un « colloque » au Sénat

Les deux associations s’indignent de la tenue au Sénat, le lundi 9 mars 2020, d’un « colloque » réunissant des personnalités connues pour leurs prises de position remettant en cause la vérité historique du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda en 1994.

Le 29 février 2020 dernier, la Communauté Rwandaise de France (CRF) et Ibuka-France ont publiquement adressé à M. Gérard Larcher, président du Sénat, une protestation contre la tenue d’un « colloque », au Palais du Luxembourg, intitulé « L’Afrique des Grands Lacs : 60 ans d’instabilité ».

Au nombre des conférenciers conviés à s’exprimer apparaissent en effet les noms de plusieurs personnalités connues pour leur travail incessant de banalisation, minoration et/ou négation du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda en 1994. Ces faits sont punis par l’article 24 bis de loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.

À quelques semaines de la première commémoration nationale du dernier génocide du XX siècle, comment expliquer qu’une institution officielle de la République française ouvre ses portes aux faussaires de cette histoire qui continuent, sans relâche, d’offenser la vérité historique et la mémoire d’un million d’assassiné-es et de l’ensemble des rescapé-es ? 

En dépit d’une pétition comptant plusieurs milliers de signataires, d’articles publiés dans la presse et de notre demande conjointe d’éclaircissements adressée à la présidence du Sénat, nous n’avons, à ce jour, reçu pour seule réponse qu’un silence qui ne cesse de nous inquiéter.

Les mots ne suffisent pas. Nous demandons que les institutions de l’État s’opposent à toute forme de négationnisme du génocide commis contre les Tutsi au Rwanda, comme nous pensions que l’y obligerait l’inscription dans la loi de sa commémoration annuelle et officielle par le Décret n° 2019-435 du 13 mai 2019.

L’honneur de la France, si aisément brandi par les responsables qui entendent la représenter, ne saurait s’accommoder d’un compagnonnage honteux avec ceux dont l’œuvre ne vise qu’à mettre en doute la réalité d’un crime contre (faut-il le rappeler ?) l’humanité, et donc à en parachever l’accomplissement.

Nous exigeons donc l’annulation de cette réunion du 9 mars 2020. 

Nous l’exigeons au nom des victimes dont la mémoire serait une nouvelle fois bafouée.

Nous l’exigeons au nom des survivants et survivantes qui ne doivent pas se sentir, une nouvelle fois, abandonné-es.

Nous l’exigeons au nom des valeurs dont la République française se revendique la représentante. 

 Pour la CRF, Angélique U. INGABIRE

Pour Ibuka-France, Étienne Nsanzimana

Le négationnisme en France présenté à la TV rwandaise en avril 2020 par JF Dupaquier, Alain Gauthier et Alain Ngirinshuti

en vidéo jointe 

et plus aller plus au loin, lire l’article bien documenté de Jean François Dupaquier, ICI

Retour sur les 9émes Assises Nationales de la lutte contre le Négationnisme

Paris le 27 Janvier 2019

 Ce colloque, organisé par la Paris School of Business autour du  thème: « Témoigner ? Témoignez» , a été animé par les intellectuels du monde associatif et académique. 

 « Le négationnisme est une véritable peste. Il s’agit en quelque sorte d’assassiner une seconde fois ceux qui ont été victimes de massacres ou de génocides » explique Frédéric ENCEL. 

Retrouvez les vidéos et la synthèse de la journée rédigée par la LICRA , en cliquant ICI

Génocide des Tutsi, un plan concertÉ

Par  Emmanuel Cattier,18 mai 2018

 Plusieurs voix en France soutiennent l’idée que le génocide des Tutsi aurait été un génocide spontané. Elles apportent comme argument que ce génocide serait une réaction à l’assassinat du Président Habyarimana. Or l’étude des faits ne permet en aucun cas de conserver cet argument sans en faire une idéologie négationniste.

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Procès de Rouen : Relaxe

L’historien Jean-Pierre Chrétien et le journaliste Jean-François Dupaquier, poursuivis pour diffamation et injures envers un ancien ambassadeur du Rwanda en France pour des propos sur le génocide de 1994 dans ce pays, ont obtenu mardi la relaxe devant le tribunal correctionnel de Rouen. > « C’est un vrai soulagement pour nous », a déclaré à l’issue du jugement M. Dupaquier qui a rendu hommage à « la qualité des débats ».

> Jean-Pierre Chrétien et Jean-François Dupaquier avaient été mis en examen à la suite d’une lettre qu’ils avaient adressée à l’organisateur de conférences qui se sont tenues en 2009 à Rouen sur « le dialogue et la réconciliation entre Rwandais ». > Dans ce courrier, ils estimaient qu’il avait été « trompé » et que les orateurs, dont l’ancien ambassadeur Jean-Marie Vianney Ndagijimana, défendaient tous la même thèse, celle du « double génocide » dont auraient été victimes à la fois les Hutus et les Tutsis. Ils soutenaient que les orateurs avaient rejoint ainsi « les réseaux européens des négationnistes du génocide des Tutsis ». > Le tribunal les a relaxés mardi, estimant que ce courrier n’avait aucun caractère public, à la suite de l’audience qui s’est tenue le 16 janvier. > La représentante du ministère public, Isabelle Poidevin, avait demandé la relaxe pour la plupart des faits reprochés et une peine « purement symbolique » pour les autres. « Cela relève du débat d’idées », avait-elle estimé en soulignant qu’il fallait retenir « la bonne foi » même si des expressions pouvaient apparaître « maladroites ». > Ambassadeur du Rwanda en France entre 1990 et 1994, Jean-Marie Vianney Ndagijimana avait été démis de ses fonctions par le gouvernement en place au moment du génocide qu’il avait publiquement dénoncé. Il fut durant quelques semaines ministre des affaires étrangères du gouvernement d’union nationale institué après la victoire du Front populaire rwandais (FPR). > Lors de l’audience, l’ancien diplomate avait rejeté avec force l’accusation de négationnisme. « Je refuse cette équation diffamatoire », avait-il dit en soulignant qu’il appartenait aux deux communautés, étant tutsi par sa mère et hutu par son père. > Me Gilles Paruelle, avocat de Jean-François Dupaquier, avait affirmé que la thèse du « double génocide » était « négationniste » tout en rappelant que le courrier en question n’avait pas vocation à être rendu public. >

http://www.leparisien.fr/rouen-7600…

Procès de Rouen

Le substitut du procureur de la République de Rouen a requis lundi une relaxe partielle à l’encontre de deux intellectuels poursuivis pour diffamation et injures envers un ancien ambassadeur du Rwanda en France pour des propos relatifs au génocide de 1994 dans ce pays. Dans ses réquisitions devant le tribunal correctionnel, Isabelle Poidevin a demandé la relaxe pour la plupart des faits reprochés et une peine « purement symbolique » pour les autres.

« Cela relève du débat d’idées », a-t-elle dit en soulignant qu’il fallait retenir « la bonne foi » même si des expressions pouvaient apparaître « maladroites ». L’historien Jean-Pierre Chrétien et le journaliste Jean-François Dupaquier ont été mis en examen à la suite d’une lettre qu’ils avaient adressée à l’organisateur de conférences qui se sont tenues en 2009 à Rouen sur « le dialogue et la réconciliation entre Rwandais ». Dans ce courrier, ils estimaient qu’il avait été « trompé » et que les orateurs, dont l’ancien ambassadeur Jean-Marie Vianney Ndagijimana, défendaient tous la même thèse, celle du « double génocide » dont auraient été victimes à la fois les Hutus et les Tutsis. Ils soutenaient que les orateurs avaient rejoint ainsi « les réseaux européens des négationnistes du génocide des Tutsis ». Ambassadeur du Rwanda en France entre 1990 et 1994, Jean-Marie Vianney Ndagijimana avait été démis de ses fonctions par le gouvernement en place au moment du génocide qu’il avait publiquement dénoncé. Il fut durant quelques semaines ministre des affaires étrangères du gouvernement d’union nationale institué après la victoire du Front populaire rwandais (FPR). Devant le tribunal, l’ancien diplomate a rejeté avec force l’accusation de négationnisme. « Je refuse cette équation diffamatoire », a-t-il dit en soulignant qu’il appartenait aux deux communautés, étant tutsi par sa mère et hutu par son père. De son côté, Me Gilles Paruelle, avocat de Jean-François Dupaquier, a affirmé que la thèse du « double génocide » était « négationniste » tout en soulignant que la lettre était un courrier « confidentiel » qui n’avait pas vocation à être rendu public.

Diaspora et négationnistes du génocide

Une équipe de dirigeants de divers comités de la diaspora rwandaise a demandé à la Commission nationale de lutte contre le génocide (CNLG), de rendre visite différentes communautés rwandaises à l’étranger en vue de leur raconter la tragédie rwandaise et leur montrer l’Etat d’avancement de leur patrie depuis 1994, afin de lutter contre les négationnistes du génocide.

Le secrétaire exécutif de la CNLG, Jean de Dieu, Mucyo, a salué cette idée disant qu’elle viendrait compléter les efforts de la CNLG de sensibiliser le monde à connaitre l’histoire du Rwanda et le déroulement du génocide perpétré contre les Tutsis.

Il a ajouté que la CNLG veut coopérer davantage avec la diaspora en particulier pendant la période de commémoration du génocide qui dure 100 jours à partir du mois d’avril.

Au cours de cet entretien avec la diaspora, des expositions et des dialogues au sujet de la tragédie, seront au premier plan de l’agenda, mais aussi, les causes de cette tragédie et comment éviter les massacres semblables à l’avenir, feront objet de l’ordre du jour.

« Nous voulons changer une idéologie publiée selon laquelle les rescapés du génocide sont favorisés par rapport au autres rwandais, un phénomène qui fait peur aux rwandais qui veulent se rapatrier. C’est une croyance commune par ceux qui ont des parents impliqués dans les affaires de génocide alors que certains sont mal informés sur le progrès du Rwanda », a fait remarquer jean de Dieu Mucyo.

Sylvester Matata le vice-président du réseau global de la diaspora rwandaise (RDGN sigle en anglais) de l’Etat d’Ontario au Canada a noté que les Rwandais vivant à l’étranger ont montré la volonté de combattre ceux qui cherchent à diffamer les tueries commises contre les Tutsis.

« Nous savons que certains de ces derniers sont des gens dangereux et sont connectés à des milices, mais soyez assurés que nous ne serons pas intimidés, la vérité sera toujours dit. Nous ne pouvons pas avoir peur pour toujours et nous allons plaider pour la formation des lois qui empêchent les idéologies génocidaires dans nos territoires respectifs », a indiqué Matata.

Aimable Ndayambaje, un leader de la diaspora en Belgique a souligné que parler du progrès du Rwanda a contribué dans le changement de mentalité de ses deux amis qui ont fui le pays pendant le génocide.

« Au moment où nous parlons mes deux amis exilés sont au Rwanda où ils ont également passé les fêtes de fin d’année en famille, qu’ils avaient rencontré il y a de cela très longtemps » a affirmé Ndayambaje.

Jean de Dieu Mucyo a ajouté que la diaspora aidera à répandre la vérité et à affaiblir les négationnistes du génocide. « Nous voulons non seulement que le génocide ne se produise jamais au Rwanda mais aussi partout ailleurs dans le monde. C’est pourquoi nous avons besoin de nous lever ensemble pour montrer les méfais de la guerre », a-t-il conclu.

Discours du 24 avril 2012 du Président d’Ibuka France

Marcel Kabanda, Président de l’Association Ibuka France qui sauvegarde la mémoire des victimes du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, a eu l’amabilité de nous transmettre le discours qu’il a improvisé magistralement le dimanche 24 avril 2011, lors de la 96e commémoration du génocide des Arméniens à Paris. Le Collectif VAN diffuse ici ce texte que Marcel Kabanda a retranscrit de mémoire : « Aujourd’hui, la négation a trouvé ses supporters du côté où on l’attendait le moins, du côté des historiens. Ceux qui, au nom de la liberté pour l’histoire, multiplient des obstacles au vote des lois contre le négationnisme, peuvent-ils nous prouver que la loi Gayssot a empêché les recherches et études sur la Shoah ? (…) Il y aura un avant et un après 4 mai, on saura qui est du côté de la dignité et qui est du côté de l’indignité. » Pour mémoire, le 4 mai 2011, après 4 ans de blocage, le Sénat français doit se prononcer sur la loi tendant à sanctionner la contestation du génocide arménien. Le CCAF appelle à un rassemblement le 4 mai à 14H devant le Sénat. L’article ci dessous : http://www.collectifvan.org/article…